samedi 18 mai 2019 à 15h

Marche Mondiale Pour Un Monde Sans Pesticides 2019

Le 18 mai 2019 est un grand jour, il marque la 7ème année de mobilisation consécutive des habitant·e·s de la Terre pour un monde où les êtres, le ciel, la terre et les eaux, ne souffrent plus l'empoisonnement dû à la chimie de synthèse. Notamment, par les pesticides, que commercialisent Monsanto, maintenant sous le nom de Bayer, ainsi que Syngenta, Dow Chemical, BASF, DuPont, Limagrain et autres transnationales à l'origine des pesticides.
Dans le monde 200 000 personnes meurent chaque année suite à une intoxication due aux pesticides, soit plus de 500 personnes en moyenne par jour, en plus des risques accrus de cancers, de maladies neurologiques, troubles de la reproduction, maladies congénitales (malformations), maladies chroniques… Il faut aussi savoir que d'après l'Organisation mondiale de la santé, sur les 2,5 millions de tonnes de pesticides utilisées chaque année dans le monde, seulement 0,3 % atteindraient leur cible. Le reste se retrouve dans l'air, les sols et les cours d'eau de la planète. Étant donné que la plupart des pesticides sont non-sélectifs et qu'ils rassemblent, les insecticides, les fongicides, les herbicides, et les parasiticides, ils impactent l'écosystème mondiale dans son entièreté, et dans chacune des branches de la biodiversité même si ce n'est pas l'une d'entre elle en particulier qui est visée au départ. Les pesticides sont la première cause de mortalités chez les insectes, qui sont pourtant indispensables à l'équilibre naturelles des écosystèmes mondiaux.

Allons droit au but, la France est le 1er consommateur européen de pesticides et le 3ème au niveau mondial. Et elle a repoussée il y a 2 mois, justement, l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus hors de l'Union Européenne à 2025 c'est-à-dire que la France, tout comme Syngenta le fait au Brésil par exemple, va continuer à fabriquer sur son sol des pesticides interdits dans l'Union Européenne qu'elle pourra ensuite exporter dans les pays étrangers. L'État français et les multinationales (bayer-monsanto, syngenta, dow chemical, limagrain…) qui sont à l'origine de ces produits sont donc deux complices directes aux problèmes environnementaux et humanitaires liés aux pesticides dans le monde.

Régulièrement, des scandales planétaires viennent rappeler les conséquences catastrophiques des pesticides de synthèse sur la santé humaine et l'empoisonnement de l'environnement. Depuis des années, des procédures judiciaires contre Monsanto sont en cours aux États-Unis (plus de 11 200 à ce jour) et la multinationale a récemment été condamnée par deux décisions de justice à verser des dizaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux victimes plaignantes (Dewayne Johnson et Edwin Hardeman). En France, l'agriculteur Paul François, gravement intoxiqué par un pesticide en 2004, vient de gagner pour la troisième fois une nouvelle étape dans son long combat judiciaire commencé il y a plus de 10 ans contre Monsanto. La Franco-Vietnamienne Tran To Nga a attaqué quant à elle 18 firmes américaines en 2014 pour avoir fabriqué les herbicides (dont 84 millions de litres d'agent orange) déversés pendant la guerre du Vietnam et qui ont provoqué un véritable écocide et une catastrophe humaine qui touche plus de 4 millions de victimes sur trois générations.

L'objectif de la marche mondiale anti-pesticides est double :
- Tout d'abord dénoncer en quoi et comment les entreprises de mort de notre planète font pour nous vouer à un futur sans futur tant elles tuent notre planète à petit feu et nous avec. Ces multinationales sont entre-autres Monsanto, désormais devenu Bayer-Monsanto, Dow Chemical, Syngenta, BASF, DuPont, Limagrain. Cette première démarche est dans l'optique qu'un plus grand nombre de personnes réalisent et prennent conscience qu'il est urgent d'agir en la matière pour ne plus les laisser hypothéquer nos vies pour leurs profits.
- Ensuite il s'agit de montrer que justement nous pouvons vivre autrement et nous passer de leurs produits meurtriers qui sont dispersés massivement de façon irresponsable.

Revendications :

« Nous demandons une agriculture relocalisée, écologique et productive dans le respect de la terre, capable d'assurer aux producteur·trice·s un revenu juste, et aux consommateur·trice·s des produits sains et accessibles à tous les budgets. Nous réclamons une agriculture transparente, sans OGM et surtout avec un impact le plus faible possible sur l'environnement et la biodiversité, principalement la flore et les insectes étant ceux qui sont le plus visés directement.

Nous ferons pression sur les décideur·euse·s politiques, élu·e·s locaux·ales ou ministres, pour demander des mesures immédiates d'interdiction de toutes les molécules chimiques dangereuses, l'interdiction de l'usage des pesticides dans les lieux publics (rue, parc, terrain de sport) et pour favoriser la promotion d'une alimentation saine dans les cantines, et dans toute restauration publique (hôpitaux, entreprises...).

Afin d'être plus efficaces, nous ne nous contenterons pas de marcher qu'aujourd'hui : nous mènerons aussi des actions d'interpellation directe, qui placeront multinationales, distributeur·trice·s, producteur·trice·s et élu·e·s, devant leurs responsabilités. »

Plusieurs marches auront lieu en France et dans le monde entier, Strasbourg se doit de rejoindre à cette grande vague de mobilisations. Toutes et tous, soyons nombreux·ses pour les vies actuelles et futurs, et pour la défense de tout·e·s ceux·elles qui sont touché·e·s