thème :

mardi 30 avril 2019 à 18h

Cercle du silence - Manifestation pour le droit des étrangers

Manifestation pour les droits des étrangers
Le 30 de chaque mois, 18h-19h place Kléber

Mardi 30 avril 2019, le cercle de silence de Strasbourg « fêtera » son onzième anniversaire. Il met à cette occasion le projecteur sur la Libye et la Méditerranée. Si vous le pouvez, pour marquer le coup, invitez des proches ou des amis à participer, au moins cette fois dans l'année. En signe de deuil pour tous les disparus en mer, vous pouvez venir vêtus en blanc ou avec du blanc dans le vêtement. Pourquoi ce sujet ? Parce qu'il dépasse en horreur tout ce que nous Européens avons fait en matière de (non)-droit des étrangers, depuis plusieurs décennies. Et qu'il atteint, récemment, des sommets d'abjection. Voir l'appel ici : http://cerclesdesilence-alsace.fr/2019/04/nou… .

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Les cercles de silence dénoncent partout en
France les Centres de Rétention et le traitement
inhumain des étrangers. Protestation silencieuse
ouverte à tous, ils sont nés en 2007 à l'initiative des
franciscains de Toulouse. L'énergie et l'intelligence
de personnes voulant échapper à l'oppression, à la
guerre, à une vie impossible, méritent mieux qu'une
« reconduite à la frontière ».
Le sort fait aux étrangers c'est par exemple :
Le recours, devenu banal, à l'enfermement en
rétention (en attendant l'expulsion) : jusque 90
jours ! Il est une grande violence et dans un cas sur
deux, la personne s'avère non expulsable.
L'Europe qui, en notre nom, ferme ses frontières
et pousse les réfugiés à risquer la mort : chaque
année des milliers de personnes se noient en
Méditerranée. Des milliers sont refoulés dans l'enfer

libyen, la torture et l'esclavage, avec l'aide des États
européens. La France, timorée, n'accueille par an
que quelques milliers de réfugiés du Proche-Orient.
Le (non)-accueil des demandeurs d'asile en
France, dénoncé notamment par le Conseil de
l'Europe. Ainsi, beaucoup sont mis à la rue, alors
que l'État doit les loger durant l'examen de leur
demande : de longs mois sans droit au travail.
L'enfer que la France organise pour les migrants à
la frontière italienne, à Paris, à Calais...
Le non-droit Outre-Mer. La France expulse par
exemple de Mayotte des enfants de parents vivant
en situation régulière sur l'île.
Le maintien de milliers d'étrangers dans la
précarité administrative : après des années ici,
souvent en situation régulière, ils sont brutalement
expulsés, arrachés à leur vie.

Le silence interpelle passant(e)s et responsables :
Nous faisons tout cela. Quel monde voulons-nous ?
Venez vous y joindre, quelques minutes ou toute l'heure !