mardi 3 octobre 2023 à 18h30

Rassemblement pour la liberté de la presse et la protection du secret des sources

Mobilisons-nous à Strasbourg et partout en France, mardi 3 octobre, pour défendre la liberté d'informer !
RDV à 18 h 30 devant le tribunal judiciaire de Strasbourg, quai Finkmatt.

Le rassemblement aura lieu le jour d'ouverture des États généraux de la presse, dans un contexte inédit d'atteintes à la liberté de la presse en France.

Rappelons notamment la perquisition et les 39h de garde à vue de la journaliste indépendante Ariane Lavrilleux, le 19 septembre dernier. Inquiétée pour "compromission du secret de la défense nationale" par la DGSI et les renseignements intérieurs, pour avoir révélé l'implication de la France dans des crimes commis par la dictature égyptienne contre des civils. Les documents saisis lors de la perquisition (mails, notes de travail) ont été versés au dossier, ce qui constitue une violation du secret des sources et un précédent très inquiétant.

À citer également, la convocation de trois journalistes de Libération par la police judiciaire de Lille en tant que "suspects" aux motifs notamment de "violation" et "recel" du secret de l'instruction, suite à leur travail sur l'affaire Amine Leknoun, un jeune homme de 23 ans tué dans le Nord par un policier de la BAC en août 2022. Dans leur enquête, les journalistes soulignaient les manquements de l'IGPN et de la juge d'instruction dans la conduite des investigations.

Dans le même temps, le gouvernement français s'active dans les coulisses de l'Union européenne avant l'adoption du "Media Freedom Act", discuté à partir de ce lundi 2 octobre au Parlement européen. Son objectif : faire autoriser l'usage de logiciels espions contre des journalistes au titre de la "sauvegarde de la sécurité nationale". En clair, ce texte permettra de généraliser les méthodes inédites employées contre Ariane Lavrilleux.

Menée sur plusieurs fronts, cette offensive vise de manière évidente à faire reculer la protection du secret des sources, soit la possibilité même pour les journalistes d'enquêter. Face à cette atteinte d'un pilier démocratique, les journalistes et les citoyen.ne.s ne peuvent rester silencieu.x.ses.Source : message reçu le 29 septembre 17h