vendredi 11 février 2022 à 0h

[Relai] Retour sur la mobilisation interpro du 27 janv

Bonjour,

Juste pour vous partager un article de la revue participative notre condition, sur le sens des mobilisations interprofessionnelles aujourd'hui, ce qu'elles cachent, leurs limites et vers quoi on pourrait avancer.

https://notrecondition.fr/2022/02/05/echec-ou…

Pour rappel, la revue a été fondée par des membres du Groupe Archéo en Lutte et des acteurs de différents secteurs rencontrés dans les luttes (recherche, enseignement, culture, patrimoine, associatif...).

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Et d'abord, qui sommes-nous ?

https://notrecondition.fr/et-dabord-qui-somme…

« Notre statut économique a réduit nos esprits à un état d'amnésie » Georges Jackson

D'où l'on parle et avec qui

Créée à l'initiative de membres des Groupes Archéo En Lutte (GAEL), de sympathisant.e.s ou d'individus ralliés à l'horizon transformateur de l'initiative, Notre Condition est une revue critique en ligne. Elle vise à favoriser et développer un espace de conversation sur nos conditions réelles d'existence, de création ou de production, ainsi que sur les moyens d'en acquérir la souveraineté matérielle, symbolique ou imaginaire.

La volonté de départ était celle de centraliser et de diffuser les réalisations collectives ou individuelles des GAEL depuis leur fondation (communiqués, argumentaires, dossiers ou revendications). Toutefois, l'idée de posséder un plate-forme d'échange et de débats aux thèmes bien plus large s'est imposée comme une nécessité pressante.

Où l'on va et comment

Nous envisageons ce site comme une expérience participative s'adressant aux secteurs représentés dans nos rangs, que nous côtoyons et structurellement liés entre eux par un ensemble de pratiques et de statuts : le patrimoine, la Culture dans sa multiplicité, la recherche, l'enseignement ou le monde associatif.

Dans la perspective d'une convergence d'intérêts (être ensemble et non plus seulement côte à côte), nous souhaitons également laisser la place à toute contribution émanant d'individus ou de groupes constitués se reconnaissant dans la démarche d'investigation et d'analyse qui est la notre. L'objectif étant de contribuer à la formulation de propositions cohérentes et coordonnées à tous les étages du segment de la société auquel nous appartenons, puisqu'il n'y aura de changement qu'en s'attaquant à la logique d'ensemble.

Ce que l'on veut et pour quoi

Développer des orientations capables de dévoiler les mécanismes d'exploitation pour leur opposer des alternatives concrètes, est le meilleur moyen d'agir sur les déterminations qui font l'inertie de nos collectivités. Dans ce cheminement partagé, l'outil que nous mettons à disposition est donc destiné à établir les conditions de possibilité des mesures générales et particulières à appliquer pour soutenir nos luttes et améliorer notre situation.

Si l'enquête sur les conditions matérielles qui déterminent la forme de nos existences est un prérequis aux modifications structurelles dont nous avons besoin, elle ne suffit pas en soi. Il faut l'articuler à l'angle de la désirabilité pour contre carrer ce qui nous attrape, à savoir le régime passionnel dominant. Arracher nos imaginaires et nos corps de l'aliénation quotidienne qui nous lie à l'actuelle organisation de la société, est bien cet autre impératif à ne surtout pas négliger pour pouvoir faire sens et rendre visibles les contours du continent que nous abordons.

Ainsi, nous ne faisons pas l'impasse sur une forme de critique par l'esthétique, cette-dernière, tout comme le langage et ses signifiants, étant le reflet de rapports sociaux, de spécificités historiques, d'aspirations et d'intérêts situés. Saisis par les normes du confort, des corps dorlotés et de la langue machinale, il s'agit aussi d'accompagner ce lent travail de dérivation qui finit par produire les sorties explosives des normes hégémoniques.

Sur la table du concret

Engager cette conversation sur tous les registres et sous tous les angles pour amorcer la conversion de nos vies. Engager la subversion à toute occasion, à propos de tout et même hors propos, nous semble être la condition pour sortir de l'état de sidération générale et faire croître, des interstices où se nichent les possibles, les figures concrètes que nous posons : ce que nous faisons au quotidien, les gestes banals que nous accomplissons par nos pratiques, réflexes et imaginaires mobilisés. C'est ce mouvement réel qui construit la souveraineté de la personne à décider collectivement du travail et de la production, à tous les étages de son existence.